Comme chaque année, les représentants du personnel (CSEE) sont consultés sur la situation économique et financière de Sopra Steria Group. Cette année encore, la CGT a rendu un avis négatif. Pourquoi ? Parce que, malgré des résultats financiers solides, les salarié·es sont une nouvelle fois les grands oubliés de la redistribution.
Des résultats semestriels qui confirment la solidité du groupe
Le 1er semestre 2025 affiche des performances plus que correctes :
– Résultat net part du groupe : 142 M€, en hausse de +15 %
– Marge opérationnelle : 9,2 %, proche du record de 2024
– Résultat net par action : +19,2 %
– Reprise de l’activité au T2 (décroissance réduite à -2,7 %)
Ces chiffres montrent que, contrairement aux discours alarmistes, la situation du groupe est stable et profitable.
L’audit économique révèle des priorités claires : actionnaires d’abord
Les expert·es du cabinet TRINÔME confirment que l’entreprise privilégie le capital au travail :
– 150 M€ de rachat d’actions
– 96 M€ de dividendes
– +100 000 € pour le DG
– Pas de participation en 2024 malgré des bénéfices en forte hausse
– Intéressement très faible
Le message est clair : les salarié·es ne sont pas considérés comme prioritaires dans le partage de la richesse créée.
Pouvoir d’achat : des efforts non récompensés
Alors que l’inflation a atteint +12,1 % depuis 2021, les augmentations générales prévues pour 2025 plafonnent à 1,69 %, avec en plus un report de leur application à juillet pour les modalités 3 et plus. Résultat : 6,5 M€ économisés par l’entreprise… au détriment direct des salarié·es.
Télétravail : les économies sont pour l’entreprise, les frais pour nous
Alors que Sopra Steria économise plus de 10 M€ par an en immobilier, les salarié·es ne perçoivent qu’une indemnité de 20 € par mois – bien en deçà des références officielles. Une injustice qui dure, malgré les demandes répétées du CSEE.
Des conditions de travail qui se dégradent
La réduction de la sous-traitance et des effectifs offshore augmente la charge pour les salarié·es français. Les conditions de travail se durcissent, les perspectives d’évolution se réduisent, les investissements RH stagnent.
La CGT Sopra Steria exige un partage plus juste
L’entreprise dispose des moyens d’augmenter les salaires, de verser une participation, de mieux indemniser le télétravail et d’investir dans ses salarié·es. Ce n’est pas un problème de résultats, c’est un choix politique.
👉 La CGT demande :
– Une revalorisation immédiate des salaires
– Une participation équitable dès 2025
– Une indemnité télétravail conforme aux coûts réels
– Un dialogue social sincère sur le partage de la valeur
✊ Ensemble, faisons entendre notre voix. Sans salarié·es, pas de Sopra Steria !