Plus jamais un autre Olivier

Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès de notre collègue et élu au CSE, Olivier. Nos premières pensées vont à sa famille, à ses proches et à tous ceux que cette perte bouleverse.

Cette douleur doit cependant nous pousser à regarder la réalité en face : cette tragédie n’est pas un accident isolé. Il y a quelques mois, Olivier avait adressé au CSE un mail de désespoir où il dénonçait son isolement et sa mise à l’écart professionnelle particulièrement longue ainsi que les impacts délétères sur sa santé. Ce mail avait ému, alerté, bouleversé. Mais la direction est restée sourde.

Et ce drame n’est pas le premier dans notre entreprise. Combien de collègues avons-nous vus sombrer dans le burnout ? Combien ont pensé au pire ? Combien se sentent encore aujourd’hui broyés par l’organisation du travail ? Combien se sentent harcelés au quotidien sans même réussir à mettre les mots ou maux dessus ? 

Il faut nommer les choses : c’est bien le système de management qui détruit les vies. Le terme consacré “Risque psychosocial” (RPS) est un euphémisme. Ce dont nous parlons, c’est de la santé mentale de nos collègues, c’est de vies humaines sacrifiées sur l’autel de la rentabilité et du conformisme.

Le management de Sopra Steria se résume à un “darwinisme social” : seuls survivent ceux qui acceptent de rentrer dans le moule, les autres sont écartés, dénigrés, isolés, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la rupture. Trop souvent, jusqu’au drame.

Nous le savons tous :

                      •         isolement volontaire de salariés jugés “non conformes”,

                      •         dévalorisation systématique des compétences,

                      •         harcèlement institutionnel visant certaines catégories de personnel (seniors, femmes, jeunes embauchés, salariés en situation de handicap, élus…),

                      •         absence de reconnaissance malgré l’investissement.

Faut-il rappeler que France Telecom est devenue tristement célèbre pour avoir appliqué les mêmes recettes de “réorganisation”.

À Sopra Steria, le travail peut tuer. Cela n’arrive pas qu’aux autres. Cela peut arriver à n’importe qui, demain.

C’est pourquoi nous tous, salariés, devons nous mobiliser ensemble, resserrer les rangs, protéger les plus isolés et refuser que chaque cas soit présenté comme une “exception” ou un “drame individuel”.

La CGT refuse de laisser la direction se défausser de sa responsabilité et exige que la santé mentale et la dignité des salariés soient enfin placées au cœur des priorités de l’entreprise.

Plus jamais un autre Olivier.

N’hésitez pas à nous contacter. Vous n’êtes pas seul.

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